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Nooruddine MUHAMMAD, Président de l’ADIL, vous présente la deuxième édition de l’observatoire des prix de l’immobilier.
Pourquoi un observatoire des prix de l’immobilier ?Au cours des quatre dernières années, plus de 11.000 mutations annuelles de logements entre particuliers sont intervenues dans notre département, nous rappelant qu’avant même d’être un objet des politiques de l’habitat, le logement est un d’abord un « bien marchand ». Sur ce marché de la transaction, les prix reflètent, à un moment donné, le jeu de l’offre et de la demande dans une compétition qui met notamment en présence des investisseurs préoccupés par la rentabilité de leurs actifs et de futurs accédants soucieux de se loger. La connaissance partagée des niveaux de prix et de leur dynamique avec l’ensemble de nos partenaires autorise la mise en place de politiques de l’habitat destinées à réguler ou orienter le marché pour favoriser le logement pour tous, la mixité des statuts et la diversité sociale. La transparence des prix de l’immobilierC’est l'objectif poursuivi par notre observatoire, à savoir, la production de données fiables sur les prix des biens existants. Nous exploitons pour cela une source officielle *1 et homogène permettant la comparaison entre territoires, la mise en évidence d’une géographie différentiée des prix ainsi que les évolutions de moyen terme. Les candidats à l’accession à la propriété et spécialement les primo-accédants de revenus modestes disposent ainsi d’une cartographie des zones de prix compatibles avec leur pouvoir d’achat immobilier leur permettant d’arbitrer entre l’achat et la location. De leur côté, les investisseurs peuvent disposer d’un référentiel de prix afin de déterminer le « juste loyer » en fonction de la rentabilité attendue. Enfin, compte tenu des interactions entre les marchés du logement et de l’emploi, les entreprises disposent également d’une source d’information et de connaissance des coûts de l’immobilier auxquels leurs collaborateurs seront confrontés. Quels sont les premiers enseignements de cette 2ème édition ?Notre dernier millésime daté d’octobre 2022 met en évidence la poursuite du cycle de hausse des prix amorcé depuis 2019. Après une augmentation à deux chiffres en 2021 (+11,5%), le prix des transactions reste orienté à la hausse en 2022 (+7%). Pour la première fois dans nos analyses, le prix médian des appartements à Angers dépasse les 3.000 €/m2 (soit 3.140 €) et celui des maisons franchit le seuil des 300.000 € (soit un prix médian de 320.000 €). On signalera également que l’ensemble du Maine et Loire s’inscrit dans cette phase ascensionnelle avec une mention particulière concernant les Vallées du Haut Anjou (+20% entre 2021 et 2022). | 
